Les origines de l'eau

Les origines de l'eau
L'eau des Grands Lacs peut provenir soit d'un captage lacustre, soit de l'un des 8 forages.

Les eaux de surface : captage

Les eaux de surface ont pour origine soit les eaux souterraines (par une résurgence, source), soit les eaux de ruissellements.

Ces eaux se regroupent en cours d'eau et lacs et sont caractérisées par une surface libre, surface de contact entre l'eau et l'atmosphère, toujours en mouvement, avec une vitesse variable. Les eaux de surface peuvent se retrouver stockées dans des réservoirs naturels (lacs) ou artificiels (barrages), de profondeur variable. La surface d'échange se retrouve alors quasiment immobile.

La composition des eaux de surface est extrêmement variable, liée à la nature des terrains traversés et aux échanges eau/atmosphère (les eaux se chargent en gaz dissous : oxygène, CO2, azote…). Il faut noter :

  • la présence d'oxygène dissous.
  • la concentration importante en matières en suspensions.
  • la présence de matières organiques.
  • la présence de plancton.
  • les variations journalières ou saisonnières (température, chute de feuilles…).

De par l'influence de tous ces paramètres, les eaux de surface sont rarement potables sans traitement. Elles sont généralement polluées bactériologiquement et présentent éventuellement plusieurs autres pollutions :

  • d'origine urbaine (rejet de station d'épuration).
  • d'origine industrielle (solvants, hydrocarbures, produits de synthèse, métaux lourds, produits toxiques, …).
  • d'origine agricole (pesticides, herbicides, nitrates, rejets organiques, …).

Les eaux souterraines : forages

Les eaux souterraines sont contenues dans des aquifères de natures très variées, définies par la porosité et la structure du terrain. Ces paramètres déterminent le type de nappe et le mode de circulation de l'eau. Les forages de la CCGL prennent leur eau dans la nappe du Miocène.

La nature géologique du terrain a une influence déterminante sur la composition chimique de l'eau. À chaque instant s'établit un équilibre entre la composition du terrain et celle de l'eau.

  • Les terrains sablonneux ou granitiques fournissent des eaux acides et peu minéralisées.
  • Les terrains calcaires fournissent des eaux calciques, minéralisées et incrustantes.

Les eaux souterraines ont longtemps été synonymes d'eaux propres, répondant naturellement aux normes de potabilité. Ces eaux sont moins sensibles aux pollutions accidentelles.

Les nappes libres sont plus sensibles, étant alimentées par l'infiltration des eaux de surfaces, que les nappes captives, séparées par une couche imperméable. Les plus sensibles sont les nappes alluviales, directement influencées par la qualité de l'eau de la rivière.

Lorsqu'une ressource souterraine a été polluée, il est difficile de récupérer la pureté d'origine. Les polluants ayant contaminé l'eau mais également le terrain environnant (fixation et adsorption sur les roches et minéraux du sous sols).

Suivant le terrain d'origine, les eaux souterraines peuvent contenir des éléments dépassant les normes de potabilité (notamment du fer, du manganèse, de l'H2S, du fluor, de l'arsenic…) Toutes les eaux présentant ces dépassements doivent être traitées avant distribution.

La législation française définit cependant une exception pour les eaux minérales. Distribuées en bouteille, ces eaux souterraines peuvent contenir des éléments en concentration supérieure à la concentration autorisée pour l'eau potable. Les caractéristiques sont définies par une autre norme.