Vous avez dit... Plantes invasives ?

Vous avez dit... Plantes invasives ?
Une espèces végétale est dite "invasive" ou "envahissante" lorsque sa prolifération dans les milieux naturels engendre des changements significatifs de composition de structure et de fonctionnement des écosystèmes.

Quatre variétés présentes sur les Grands Lacs

 

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La Jussie

Elle produit de longues tiges qui se développent rapidement horizontalement dans l'eau ou sur l'eau. Des racines spongieuses se développent sur les tiges immergées. La floraison, longue, débute en été. Ses grandes fleurs (5 cm de diamètre) sont d’une couleur jaune très lumineux. Ses racines peuvent s’enfoncer jusqu’à 3 mètres dans le sol. Elle doubler sa masse toutes les 2 semaines si les conditions sont bonnes et forme des herbiers très denses, inextricables, qui éliminent les autres plantes, notamment la myriophylle servant d'abri à la faune et d'aliment de base aux poissons.

Les conséquences du développement de la Jussie sont considérables :

  • Ralentissement de l’écoulement de l’eau, comblement sédimentaire et envasement des milieux. Cela entraîne une perturbation de la navigation, de l’irrigation, de la pêche
  • Aucune limite à sa croissance (absence de prédateurs ou de parasites)
  • Déséquilibre de l’écosystème.

Il est fortement recommandé de ne pas utiliser la Jussie comme plante ornementale en raison des risques de prolifération et de propagation incontrôlée. En effet, la Jussie est capable de se multiplier facilement par bouturage naturel : il suffit d’une petite partie de rhizome pour que la plante survive. Par ailleurs, il semble que les animaux herbivores dédaignent cette plante.

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Le Lagarosiphon

Le Lagarosiphon, originaire d’Afrique du Sud, a été importé en Europe et partout dans le monde pour ses qualités ornementales en aquariophilie. Il s’est par la suite échappé et a été observé pour la première fois en milieu naturel dès la fin des années 1930 dans le bassin parisien, puis a colonisé par la suite de nombreux plans d’eau du territoire français. Il est ainsi aujourd’hui très largement répandu sur le littoral aquitain

La Lagarosiphon est une plante aquatique immergée et enracinée. Il possède des rhizomes et ses tiges peuvent atteindre trois mètres de longueur. Il présente des feuilles caulinaires à marge dentée, longues de 1 à 2 cm, fortement arquées vers l’arrière et insérées en spirale sur la tige.

Il s’implante préférentiellement au sein des eaux stagnantes ou à faible courant pourvues d’un substrat vaseux riche en nutriments. Il n’est pas particulièrement exigent quant à l’accès à la lumière et peut persister même en eau trouble.

Le développement rapide de la plante va conduire à la formation d’herbiers monospécifiques denses qui vont concurrencer la flore aquatique locale. Ainsi, en monopolisant les ressources lumineuses, spatiales et trophiques, le Lagarosiphon élevé peut engendrer une diminution de la biodiversité à l’échelle du plan d’eau colonisé.

Myriophylle
La myriophylle du Brésil

Originaire d'Amérique, elle présente des tiges pouvant atteindre 3 mètres. Les feuilles aux linéaires très fines sont verticillées par quatre. cette espèce semble se plaire davantage dans les secteurs vaseux des plans d'eau, mais peut aussi coloniser les secteurs à faible courant des cours d'eau, et les crastes.

 

Egeria densa

L'égéria densa

Comme le Lagarosiphon, cette espèce s'ancre dans le fond des plans d'eau et reste submergée. Elle est caractérisée par des tiges pouvant atteindre jusqu'à 3 mètres de longueur. L'égéria densa a remplacé en grande partie le Lagarosiphon Major dans le Lac Sud