Dune blanche reprofilée : un protocole de préservation réussi

Ce protocole visait à ne pas impacter la valeur patrimoniale écologique du site, et plus particulièrement à préserver deux espèces végétales : le Silène de Porto (Silène portensis) et la Linaire à feuille de Thym (Linaria thymifolia), cette dernière étant protégée à l’échelon national.
C’est pourquoi, préalablement au reprofilage, les réserves de graines et/ou racines des espèces végétales à protéger ont été mises à l’abri du chantier. La méthode consistait à racler le sable sur l’ensemble de la surface dunaire concernée (2 hectares) par tronçons, sur 30 cm de profondeur, afin de le déposer à l’abri de la zone remodelée par les engins le temps des travaux. Puis, le sable de surface était redéposé, une fois la dune reprofilée. Pour éviter que ce sable ne s’envole, la dune était aussitôt recouverte de branchages (pin maritime, genêts, arbousier, ajoncs).
Ces branchages venaient de parcelles de l’ONF mises à disposition dans le cadre d’un partenariat conventionné.
Le protocole de reprofilage
En juin, un relevé botanique, qui sera affiné en juillet et août dans le cadre d’un travail de stage réalisé à la Communauté de Communes des Grands Lacs, a déjà permis de constater la réussite du protocole.
Les espèces végétales du milieu dunaire sont réapparues, parmi lesquelles le Cakilier maritime, l’Euphorbe des dunes, l’Oyat, le Panicaut des dunes et l’Armoise de Lloyd.
Les deux espèces sensibles pour lesquelles le protocole avait été exigé ont pu être également observées en pleine floraison.
Linaire à feuilles de thym
Silène de Porto
Cette dune blanche reconstituée jouera pleinement ses rôles d’obstacle entre la plage et l’arrière-dune, et de capture du sable, donc de lutte contre l’érosion océanique et éolienne.
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